Des réfugiés tibétains à Dijon !

Ces derniers mois sont arrivés dans l’agglomération dijonnaise plusieurs réfugiés tibétains.
Pour la plupart logés en foyer de la Croix-Rouge à Quétigny, ils sont en attente d’une décision quant à leur demande d’asile politique.
Âgés de 30 à 40 ans, Sithar, Sonam, Angyal, Dadul, Woeser, Deki et Tsering racontent avoir quitté le Tibet clandestinement, entre 2009 et 2013, en traversant l’Himalaya à pieds guidés par des
passeurs népalais, de nuit, pour parvenir au Népal.
Nous les avons rencontrés Maison Millière, au siège de notre association, en présence de notre amie
tibéto-dijonnaise Chung La, interprète indispensable !
En effet, ils ne parlent que le tibétain, très peu le chinois, pas l’anglais… et quelques mots de français appris depuis leur arrivée dans notre pays, il y a de cela quelques mois pour certains, un à
deux ans pour d’autres.
C’est là leur principale difficulté : si certains ont pu bénéficier de quelques cours de français trop
peu nombreux, ce n’est pas le cas de tous, et comment trouver du travail lorsqu’on ne peut
communiquer oralement avec un éventuel employeur ?
Il leur faut – et ils veulent – apprendre le français, puis trouver du travail, afin de subvenir à leurs
besoins et rembourser leurs familles qui ont dû payer très cher les passeurs népalais qui les ont
guidés dans leur exil.
S’ils ont quitté le Tibet, c’est pour fuir cette oppression constante subie par les Tibétains, l’absence
totale de liberté d’expression, de liberté cultuelle et de liberté culturelle.
S’ils ont choisi la France comme terre d’accueil, c’est en raison de la réputation de notre pays d’être un soutien à la cause tibétaine. Certains parmi eux ont passé quelques mois sous les ponts à Paris, avant de rejoindre la Bourgogne.
Afin de les aider à apprendre le français, notre association va tenter de mettre en place quelques « cours » basiques.
Ils semblent tous volontaires et déterminés, et ces difficultés pourtant importantes qu’ils rencontrent
sont-elles sans doute bien légères en regard de ce qu’ils ont dû subir au Tibet ou durant leurs
périples…

Pétition internationale pour la défense des droits des Tibétains

Sur Aavaz cette semaine, circule une pétition :

« Les Tibétains qui refusent de hisser le drapeau chinois sur leurs maisons risquent d’être brutalisés ou tués. Voilà la dernière trouvaille de la Chine pour briser la résistance tibétaine. Mais cette semaine, nous avons la meilleure chance depuis des années de redonner espoir aux Tibétains, un peuple fier mais désespéré.

Les dirigeants chinois ont lancé une campagne de grande envergure visant à dissimuler leurs violations aux droits de l’Homme et à convaincre les autres gouvernements de voter en faveur de la Chine pour son élection au Conseil des droits de l’Homme des Nations unies. Si nous sommes assez nombreux à dévoiler à la face du monde ce qui se passe au Tibet – une religion ancienne écrasée, des journalistes censurés, des arrestations au petit matin – nous pourrons convaincre la Chine de la nécessité de revenir sur sa politique d’oppression pour s’assurer l’obtention des 97 voix nécessaires à son élection. »

Si vous soutenez les droits du peuple tibétain, rendez-vous à cette adresse: https://secure.avaaz.org/fr/stand_with_tibet_loc/?bcvdFab&v=30946

Epinac parraine la ville de Sakya

Une campagne Internationale de soutien au Tibet est organisée par l’association FRANCE TIBET et propose aux villes françaises de soutenir le Tibet en devenant marraine d’une ville tibétaine. L’objectif est de communiquer sur la situation au Tibet et de préserver l’héritage culturel.

C’est ainsi que nous avons aidé l’association TERRE MERIDIEN à organiser le parrainage de la ville d’Epinac (71) avec celle de Sakya (Tibet), le 17 septembre 2011.

Autour de cet évènement, 4 journées d’exposition (du 14 au 17 septembre 2011) sur la culture tibétaine étaient proposées au public: thangkas, photos et objets artisanaux. La pianiste internationale Mahoko NAKANO a soutenu cette action en donnant un concert magistral le 16 septembre.

Toutes les villes de la région qui souhaitent soutenir la cause tibétaine en parrainant un village tibétain peuvent nous contacter pour l’aider dans l’organisation des évènements.

Hommage à Claude B. Levenson

URGENCE TIBET tient particulièrement à rendre hommage à Claude Levenson, brillante journaliste, écrivaine, traductrice et tibétologue, qui nous a quittés le 13 décembre 2010 à Lausanne, où elle résidait.

Depuis son premier voyage sur le toit du monde en 1984, elle a soutenu la cause et le peuple tibétains. Elle était aussi la fidèle traductrice des ouvrages du Dalaï-Lama avec lequel elle entretenait des liens profonds. Elle voyagera au Tibet pendant plus de 20 ans, et témoignera du génocide humain et culturel de la politique colonialiste de la Chine au Tibet. La portée de son engagement lui vaudra de se voir refuser sa demande de visa en 2005.

Dans son dernier ouvrage, Tibet: la question qui dérange, elle analyse avec une grande perspicacité le système mis en place par les Chinois pour broyer la minorité tibétaine – qui n’a jamais renoncé à la liberté, au bouddhisme et qui attend toujours le retour du Dalaï-Lama -, et quelle est la place du Tibet dans la politique d’expansion économique programmée par le gouvernement de Pékin.

URGENCE TIBET, qui avait reçu la visite de Claude LEVENSON en 2007 lors de son exposition à Chenôve, et qui a pu apprécier sa gentillesse et son intelligence, adresse ses sincères condoléances à son mari Jean-Claude BUHRER.