Les peintures traditionnelles

L’art tibétain, empreint d’influences indiennes, chinoises et népalaises, ne ressemble à aucun autre. Fresques, thangka, statues et statuettes, indissociables du bouddhisme, servent de support à la prière, à la méditation et aux rituels.

Les fresques

Les peintures murales les plus anciennes remontent au XIe siècle.

Les canons iconographiques, codifiés par Le « Tchitralakshna » (manuel de peinture inclus dans le Kanjyur et le Tanjyur) sont précis et restrictifs: préalablement à l’exercice de son art, le peintre reporte la figure de la divinité dans un réseau de lignes selon des mesures traditionnelles immuables. La liberté de l’artiste reste toujours subordonnée au rythme de ces lignes directrices.

Les Thangka

« Objets que l’on déroule », il s’agit de peintures sur tissu, coton ou soie, d’un transport aisé adapté à la vie nomade une fois roulées. Des Lamas itinérants en transportaient pour illustrer leurs enseignements. Elles représentent des divinités, des épisodes de la vie de Bouddha ou des mandalas.

Leur réalisation est soumise aux mêmes règles que la peinture. Les couleurs sont appliquées d’abord au fond ou au paysage puis au visage de la divinité. Plusieurs peintres, aides et apprentis peuvent y travailler, chacun selon sa spécialité. La dernière phase, « l’ouverture des yeux », est réservée à un lama qui en trace la pupille et consacre l’oeuvre par l’inscription d’un mantra au dos, au cours de la cérémonie dite « Rab-né ».

La statuaire

Différentes techniques, connues depuis le Xème siècle, sont employées : moules de terre cuite, cire perdue, cuivre repoussé, bronze, bois, ivoire …Sous l’influence de la culture népalaise, la plupart des statues, parfois de grande taille et de forme compliquée, généralement dorées, sont incrustées de pierres précieuses ou semi-précieuses. Souvent creuses, elles servent alors de reliquaires.

Les « tsha-tsha », miniatures d’objets sacrés, sont réalisés en terre crue séchée.

La maîtrise de l’art du bronze, et la subtilité des alliages (or, argent, cuivre, étain, fer…) se révèle également au travers des décors des toits des monastères, des reliquaires, des instruments de musique, des couvertures de livres. Certains objets usuels sont de véritables œuvres d’art.

La plupart des temples et monastères furent rasés pendant la révolution culturelle chinoise des années 60, leurs trésors artistiques détruits ou emportés par les Chinois. Ils en réinstallent depuis quelques années dans des musées qu’ils construisent au Tibet. Certains collectionneurs, notamment des exilés, envisagent d’y envoyer certaines de leurs pièces afin que les Tibétains puissent se réapproprier leur patrimoine culturel.

Le musée Guimet à Paris regroupe d’importantes collections d’art tibétain.

 

 

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